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Syndicat d'Apiculture du Rhône et de la Région Lyonnaise
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Mortalité hivernale 2007-2008 des abeilles dans le département du Rhône
MORTALITÉ HIVERNALE DES COLONIES D’ABEILLESDANS LE DÉPARTEMENT DU RHÔNEPENDANT L’HIVER 2007-2008Amis apiculteurs et Apicultrices, Les adhérents au Syndicat d’apiculture du Rhône ont répondu nombreux à notre enquête sur la mortalité hivernale des colonies d’abeilles dans le département du Rhône. Certains apiculteurs n’ont pas enregistré de mortalité de colonies, d’autres ont perdu la totalité de leurs abeilles. Les pertes signalées pour la période du 1er novembre 2007 au 29 février 2008 sont de 49 % pour l’ensemble de notre département. Les pertes signalées pour la période du 1er novembre 2007 au 28 avril 2008 sont donc de 57 % pour l’ensemble de notre département du Rhône.Les pertes sont systématiques à proximité des cultures. Nous connaissons maintenant les principales causes de notre problème : en premier les pesticides, puis loin derrière la varroase. ****************************************************************************** Enquête réalisée pour la période du 1er novembre 2007 au 28 février 2008Nombre d’apiculteurs : 241Nombre de ruchers : 303Nombre de ruches hivernées : 3488N.B. : Cette enquête concerne environ la moitié des ruches signalées sur le département. ****************************************************************************** 1°) MORTALITÉ GLOBALE PENDANT LA PÉRIODE HIVERNALEMortalité des ruches de novembre 2007 à fin février 2008 : => 49 % de pertes Incroyable, 49 % des ruches ont disparu pendant l’hiver dans notre département. 2°) ZONE D’HIVERNAGEMortalité en zone de plaine et moyenne montagne : => 51 % de pertes Ces pourcentages montrent une différence significative entre les ruchers situés à proximité des cultures faisant l’objet de traitements pesticides, et les ruchers localisés en montagne (>600m) et donc éloignés des cultures. 3°) RUCHERS SÉDENTAIRES ET RUCHERS TRANSHUMANTSRuchers sédentaires : => 51 % de pertes Les ruchers transhumants sont moins touchés que les ruchers sédentaires. 4°) ENVIRONNEMENT DU RUCHERArbres fruitiers, céréales et vignes : => 54 à 70 % de pertes Centre ville : => 23 % de pertes Il est possible de constater un moindre taux de pertes dans les deux derniers cas : “zone sans“ ou “faible usage” de pesticides. Une relation avec l’utilisation des pesticides semble pouvoir être établie pour expliquer ces différences. 5°) INFLUENCE DES PRODUITS UTILISÉS CONTRE LE VARROAAucun traitement : => 58 % de pertes Bithérapie : Traitement complémentaire d’hiver Parmi les médicaments, Apistan a été celui qui semble en relation avec des pertes minimum (efficacité en partie retrouvée liée à une interruption d’utilisation de ce médicament depuis une dizaine d’années ? ) 6°) DATE DU PREMIER TRAITEMENTAvec un seul traitement et un seul produit utilisé : Produit introduit dans la ruche en Juillet ou Août : => 48 % de pertes Le produit utilisé tôt en saison est sans doute efficace et fait chuter la population de varroas. Mais il perd de son efficacité au fil des mois et permet la réinfestation. 7°) INFLUENCE DU PRODUIT DE NOURRISSEMENTPas de nourrissement car provisions suffisantes : => 41 % de pertes Le nourrissement d’été et d’automne est destiné à compléter les provisions des colonies nécessiteuses. Il est évident que plus on nourrit et surtout tardivement en saison, plus on carence les abeilles. 8°) CONSTAT DE MALADIEMis à part quelques rares cas de dysenterie hivernale en montagne, aucune maladie visible n’a été signalée. 9°) COMPLÉMENT À CETTE ENQUÊTEDes ruches redescendues de moyenne montagne, zone vierge de toute culture, et ramenées en octobre dans des ruchers d’hivernage de plaine situés à proximité de plantations ont subi une perte hivernage de moins de 10 %. Début décembre les colonies étaient toutes en vie et étaient populeuses. Les reines n’avaient pas recommencé leur ponte. Dans ces ruches exterminées on peut quand même noter que la disparition des abeilles correspondait parfaitement à la reprise de la ponte de la reine. D’un côté moins de 10 % de perte et de l’autre 59 %. 10°) CONCLUSIONS :Un traitement anti-varroas alterné Apistan et Apivar, et un rucher situé dans une zone exempte de cultures traitées, nous donnent une mortalité hivernale maximum de 12 % dans le département du Rhône. Si rien ne change au niveau des produits utilisés récemment pour le traitement des cultures, et mis à part si nous parquons les abeilles dans de rares réserves naturelles, le taux de 59 % de mortalité hivernale perdurera jusqu’à extinction du métier d’apiculteur. Mais qui donc va pouvoir arrêter la fin programmée de nos abeilles ?.Jacques FRENEY Éventuellement à lire, notre enquête sur l’hivernage 2008 -2009, résultats et conclusions :FRENEY Jacques - 29 mai 2014 |